Malgré la thématique du blog, je trouve que jusqu’ici on avait été assez raisonnable. Là on ne l’est pas du tout … Vous connaissez certainement la Poutine, ce plat venu du Quebec à base de frites, de sauce à la viande et de fromage ? Indécent, complètement, alors je vous laisse imaginer avec du reblochon.

Pas facile de lui trouver un nom à celui-là … Mais faute d’avoir un nom classe, cette recette envoie franchement du lourd dans la catégorie des apéros fromagesques. Et, comme globalement toutes mes recettes d’apéro, c’est simple et rapide à faire.

Avec cette chaleur rien de mieux qu’on apéro au bord de la piscine, et pour être sûr de couler à pic je vous propose de tester ces petits palmiers d’une rare légèreté … Les miens n’ont pas très bonne allure car mes pâtes feuilletées ont littéralement fondu dans la voiture mais si les vôtres sortent du frigo ça devrait être plus présentable.

On retrouve ce petit triangle dans pas mal de pays et de régions avec toutes sortes de garnitures. Il fallait donc bien lui faire passer le test du reblochon, et je dois dire qu’il l’a réussi avec brio. Pour changer un peu de l’éternel combo reblochon, patates, lardons, j’ai remplacé la pomme de terre par de la pomme tout court ! On obtient un mélange sucré salé plutôt sympathique et surtout beaucoup plus léger qu’avec de la pomme de terre.

C’est presque l’été, il fait chaud et c’est la période idéale pour déguster une bonne salade fraiche et diététique. J’étais de passage à Annecy la semaine dernière à l’occasion du festival d’animation et j’ai vu à la carte de beaucoup de restaurants des vieux quartiers du reblochon … frit. Immédiatement c’est l’image d’un reblochon plongé dans une friteuse qui m’est venu en tête. Un peu violent tout de même, il devait y avoir une explication. Et en effet, ce qu’on appelle le reblochon frit c’est en fait plutôt du reblochon pané. En voilà une bonne idée finalement ! Et pour avoir une panure un peu plus sympathique que celle des cordons bleus Père Dodu, j’ai ajouté à la chapelure des noisettes et du kasha. Avec son petit goût de sarrasin il y avait presque une saveur de croziflette … un délice.

Si comme moi vous êtes fan des brochettes au fromage que l’on trouve dans tout restaurant japonais qui se respecte (quoique …), cette recette est faite pour vous. La sauce yakitori est la même mais on remplace bien évidement le fromage insipide par du bon rebloch’ et la « viande » par du jambon cru de Savoie. Et pour l’accompagnement, on aurait pu faire du riz … oui on aurait pu … mais les crozets c’est tellement mieux ! D’ailleurs ce n’est pas si déplacé que ça puisque le sarrasin est également beaucoup utilisé dans la cuisine japonaise, dans les nouilles soba par exemple. Avec quelques Shiitakes c’était à se damner.

C’est très exactement cette recette qui nous a donné envie de créer le bloggiflette. Un jour, en cuisinant des naans classiques, on c’est dit « mais bon sang, la Vache qui-rit c’est quand même pas terrible, avec du bon rebloch’ ça serait quand même mieux … ». Quelques verres plus tard, on refaisait le monde (de la tartiflette) et voilà, le bloggiflette était né !

Nous sommes donc très fier de vous présenter cette première recette, complètement indécente, de naans au rebloch’. On ne sait pas si les indiens cautionneraient mais nous on a adoré !

Pour la recette des naans je me suis basée sur celle de Papilles & Pupilles que je trouve excellente.